URSS : état substitué au marché = epic fail, du fait de l’hypertrophie monolithique du secteur publique En effet, l'État, ensemble d’organes politiques et istratifs, qui constitue une forme institutionnalisée du pouvoir suprême et crée l’ordre social par la loi, ne semble pouvoir à lui-même assurer l’ordre économique. Le Marché, lieu de rencontre entre une offre et une demande, et en effet plus à même de coordonner ces activités. Au regard de l’échec soviétique d’un substitut du marché par l'État, est-il finalement possible d’opérer l’opération inverse, et de faire du marché l’unique garant du lien social et des activités économiques ? Faut-il laisser aujourd’hui laisser une place à l'État, en tant que complément du marché dans l’organisation de la société ? Il conviendra donc dans une première partie, en s’appuyant sur l’analyse classique et néoclassique, de déterminer les avantages du marché. Dans une deuxième partie sera étudié le rôle de l'État et sa capacité à combler les « market failures ». La troisième partie sera consacrée à l’étude des défaillances de l’intervention publique et
I/ Le marché, c’est mieux Introduction : selon Edmond Malinvaux, la science économique est la science qui étudie la production, l’allocation et la consommation des ressources rares au sein de la société. Au regard de la quantité quasi incommensurable de biens et du nombre colossal d’agents économiques, il semble que seul le marché soit à même de réaliser une telle coordination A. Un marché concurrentiel qui tend vers un ordre général Smith : introduit le laisser faire. Formalisation par Walras puis Arrow et Debreu, théorie marginaliste : premier théorème de l’économie du bien être = en situation de P, maximisation de la satisfaction totale des agents. Ainsi le laisser faire l’économie de marché = système de prix qui fournit à chaque consommateur et à chaque entreprise les bonnes incitations pour fournir les bonnes informations concernant la rentabilité des différentes actions économiques (révélation de la structure des coûts (pour les consommateurs) et des satisfactions (pour les entreprises) B. L’activité économique, sans l’intervention de l'État, assure l’équilibre sur le marché du travail Pour les libéraux, offre et demande de travail qui se rencontre pour former un équilibre sur ce marché. Le chômage ne peut alors qu’être volontaire (ce qui correspond à un refus de travailler au salaire d’équilibre car la baisse dans sa fonction d’utilité (ici le temps libre) serait trop importante) Les néoclassiques expliquent même que le chômage qui subsiste empiriquement est dû aux interventions de l'État. En effet, les différentes conventions étatiques comme le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de croissance) rendent les coûts marginaux supérieurs à la productivité des employés, ce qui contrevient à la fluidité sur le marché du travail, et poussent les entrepreneurs à diminuer leurs embauches. Ainsi, Gary Becker, qui dénonce les interventions étatiques comme facteur de chômage, appelle à une baisse et à une flexibilisation des salaires pour rendre les travailleurs plus rentables
Une critique plus radicale de l’intervention étatique est formulée par Hayek : selon lui marché = cattalaxie, ordre spontané qui est à préférer à tout projet de société collectiviste, qui quoiqu’il arrive ne pourra pas organiser la gestion des ressources aussi bien que le marché car il ne disposera pas de toute les informations. Cela le conduit par exemple à demander le Free banking plutôt qu’un système bancaire hiérarchisé dépendant du pouvoir politique. Ulrich Beck : dans son ouvrage, la société du risque, montre que si la société de marché génère des risques important, elle est à même de les prendre en charge elle-même, ce qui pourrait rendre l'État obsolète. Ex : la filière obésité aux États-Unis, fast food club de fitness. C. Ainsi, volonté de substituer le marché à l'État, en transformant ce dernier. Volonté affirmée du courant libéral de marchandiser la société, et de mettre fin au big government : Ex : RGPP, LOLF qui vise à introduire des critères de performances typiques des entreprises privées au sein du fonctionnement des APU. l'État lui-même est tenu de se comporter comme une entreprise. Nordquist (« je ne veux pas abolir l'État, seulement le réduire à une taille telle que je pourrai le noyer dans ma baignoire). Pour ce faire, politique des caisses vides, auto-dessaisissement (François Denord), qui doit laisser le plus de place possible au mécanisme concurrentiel et freiner au maximum les velléités de l'État à intervenir dans la vie économique. Concrètement, cela se traduit par de nombreuses privatisations depuis les années 80 (Reaganomics Thatcher). Selon Dardot et Laval, ce changement de paradigme affecterait les individus eux-mêmes. Si la volonté de rendre les individus indépendant du pouvoir de l'action étatique n’est pas nouvelle (« there is no free lunch »), il ressort que désormais, le projet néolibérale vise à l’apparition d’un individu entreprise, possédant un capital à faire fructifier Dangers : n’est-ce pas un projet a-démocratique, où la satisfaction de normes de rentabilité va primer sur celle de d’équité et de solidarité Transition : on peut plus simplement se demander si les mécanismes auto équilibrant du marché sont réellement efficients, et s’il n’existe pas des déficiences du marché
II/ Mais l'État, c’est quand même cool. A. Défaillance du marché monopoles naturels : mis en exergue par Arthur Pigou (pourtant un néoclassique), qui suggère de nationaliser les entreprises dans les secteurs où, les coûts fixes étant trop élevés, la rentabilité de l’activité ne pourrait pas être assurée par plusieurs entreprises dans un cadre concurrentiel. Ex : création de la SCNF en 1937, car après création des réseaux primaires très rentables, la création et la gestion des lignes secondaires ne présentaient plus d’intérêts pour les entreprises privées. De même, les biens publics (non exclusif par les prix et non privatif) et les biens tutélaires (vaccination, éducation) doivent être pris en charge par l'État. Plus largement, tout ce qui génère des
externalités, positives ou négatives, doit être pris en charge par le marché, car cela fausse la réalité des prix. Cf. Taxe pollueur/payeur de Pigou vs. Marché des droits à polluer de Dales (qui réintroduit le rôle régulateur du marché) Information imparfaite et marchés incomplets : l’information est une donnée primordiale dans la réalisation de l’équilibre général. Hors, les échanges se traduisent souvent par une asymétrie d’information, qui avantage l’un des partis, et mène à un phénomène d’antisélection (ou sélection adverse). Cf. Akerlov, marché des lemons : sur le marché des voitures d’occasion, la seule information disponible est le prix, donc le vendeur va retirer du marché les bonnes voitures, et augmenter le prix des moins bonnes. Déséquilibre macroéconomiques : rôle de la demande anticipée des entrepreneurs dans la persistance d’un équilibre de sous-emploi, avec rôle à jouer pour l'État : ISLM La concurrence ne se maintient pas elle-même. Tout d’abord, selon Schumpeter, l’innovation n’a d’intérêt pour les entreprises uniquement si celles-ci peuvent en tirer des profits suffisants. Il faut donc mettre en place un système de protection de la propriété intellectuel (ex : statute of Monopolize 1623, qui a garanti une avance importante à l’Angleterre). l'État a également un rôle à jouer dans la régulation des monopoles et des monopsones (cas où il n’y a qu’un seul acheteur, ce qui est souvent le cas dans la grande distribution, où les producteur n’ont souvent comme seul acheteur qu’un nombre très réduit de grands groupes, qui peuvent ainsi augmenter leur marge. J. Stieglitz a également mis en exergue le fait que er d’une économie étatique centralisée à un capitalisme concurrentiel ne e pas par une privatisation systématique des monopoles publics, puisque cela aboutit trop fréquemment à l’apparition de monopoles privés très hostile à toute concurrence (lobbying/corruption) Enfin, effets sur l’équité : l’optimum de Pareto ne correspond pas à un optimum social selon John Rawls, en ce qu’il ne prend pas en compte l’équité, et maintien des situations inégalitaires en prolongeant des différences de dotations initiales entre les agents. B. Historiquement : complémentarité Aucune économie n’a pu fonctionner sans un état minimal. Même Adam Smith, partisan du laisser faire, plaidait pour le maintien d’un état gendarme, qui doit assurer les fonctions régaliennes S’opposant frontalement à l’analyse Hayekienne, Karl Polanyi affirme qu’il n’y a pas d’ordre spontané, le marché étant un ordre construit comme tous les édifices sociaux. Durant la RI : Bernard Rozier « le capitalisme n’aurait pu ni voir le jour sans une alliance active du marchand et du prince, ni se développer sans un constant soutient des états » « Laissez-nous faire sir, mais protégez nous beaucoup ». Lesage (manufacturier en coton de Bourges) Révolution industrielle, Gerschenkron, compagnies à charge toussa toussa. Aujourd’hui, PPP : partenariat publiques privées. Mise en place mise en place d’AAI autorité istrative Indépendante pour age production publique à production privé qui peuvent selon les pays être politisés ou pas.
III/ Mais les politiques ils sont pas gentils … - Problème informationnel (type théorie de l’agence) dans toute intervention publique. Pour la redistribution, problème mis en exergue par James Mirrlees, désincitatif à l’effort pour l’agent, donc le système fiscal ne sera qu’un simple arbitrage justice sociale/efficacité économique. -
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l'État pas toujours bienveillant, cf. Public choice ≠ Gary Becker pour qui démocratie concurrence électorale, bon système nouvelle économie politique : rechercher les meilleures règles constitutionnelles pour résoudre les problèmes d’incitations. Ex : gouvernement de coalition moins bien que majorité car sous optimalité des équilibres non coopératifs par rapport aux équilibres coopératifs (ça claque) incohérence temporelle + manque de crédibilité des gouvernement = choix sous optimaux des organismes politiques (Kydland et Prescott)
Conclusion, si aucune économie ne peut se développer sans une coopération active entre marché et état, la question est finalement de savoir ce qui est préférable entre les imperfections du marché et celles de l'État, ce qui relève d’un choix davantage politique qu’économique. + je sais pas trop où le mettre
Effet pervers production publique : manque d’incitation à innover du fait de l’absence de contrainte de rentabilité et de la protection par des normes réglementaires Le progrès technique peut faire changer la fonction de production des entreprises et mettre fin à des situations de monopole nationaux pris en charge par l'État. Ex : dans les communications, avec le age des infrastructures filaires au réseau hertzien Laffont : production publique = exode des plus compétents et paresse des autres, avec salaires fixes qui désincite à l’effort Coase : intervention de l'État pas toujours nécessaire lorsque les coûts de transactions sont faibles et si les agents peuvent par la négociation décentralisée, parvenir à un accord multilatéral : le marché peut donc répondre à ses propres défaillances. « L'État maintient l'ordre public, il est gardien de l'intérêt général, il assure la paix du marché, il n'intervient que pour des opérations qui excèdent les capacités des individus et des groupes privés. » Paul A. Samuelson « Notre système procède d’une tension entre deux principes d’organisation : d’un côté le marché régi par le suffrage censitaire, où l’appropriation des biens est proportionnelle aux ressources de chacun. Et de l’autre, la démocratie, régie par le suffrage universel. D’un côté l’individualisme et l’inégalité, de l’autre la société et l’égalité, ce qui oblige à la recherche permanente d’un « entredeux », d’un degré acceptable d’inégalités. Cette tension est dynamique parce qu’elle permet au
système de s’adapter, et non point de se rompre comme le font généralement les systèmes régis par un seul principe d’organisation (le système soviétique). » Samuelsonn : optimum social = choix parmi plusieurs optima de Pareto jugement sur la répartition du bien être agents économiques. Etat = agent purement altruiste